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Conséquence des techniques agricoles intensives sur l'environnement et la santé.

Effets sur la Santé 

L’impact sur la santé de l’agriculture intensive s’est révélé néfaste, puisque l’utilisation massive des pesticides et des engrais est un de ses  problèmes majeurs et beaucoup d’études montrent que des résidus se retrouvent dans les assiettes des consommateurs.

 

 

L’utilisation des pesticides est très fréquente dans l’agriculture. De plus dans l’agriculture intensive ces pesticides sont utilisés à des dosages très forts. Non seulement eux mais aussi les engrais chimiques endommagent le sol et ils ont aussi une répercussion sur la santé de l’agriculteur et du consommateur. Ci-contre, une illustration qui montre les différentes manières par lesquelles on peut entrer en contact avec ces substances nocives utilisé pour l’agriculture.

Les premiers signes d’alertes ont été quand on s'est aperçu que les travailleurs qui entrent en contact directement avec les pesticides développaient des maladies ou des dysfonctionnement communs.

Affiche tiré d'une campagne de sensibilisation du site internet http://www.loiret-nature-environnement.org 

La toxicité des pesticides vis-à-vis de l’homme peut augmenter ou diminuer selon les facteurs suivants:

  • La dose;

  • Les modalités d’exposition;

  • Le degré d’absorption;

  • La nature des effets de la matière active et de ses métabolites;

  • L’accumulation et la persistance du produit dans l’organisme.

  • L’état de santé de l’individu exposé.

  1. Le développement de cancers par des pesticides


La première conséquence de l’agriculture intensive sur la santé est le développement de cancers (maladie provoquée par une cellule initialement normale dont le programme se dérègle et la transforme). Ceux-ci peuvent se développer sous l’action de pesticides ou d’engrais.

Voyons maintenant, à l'aide de ce tableau récapitulatif,  quels sont les cancers causés par les pesticides:

2. Développement de l’infertilité et des problème du foetus causés par l’action des pesticides

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Outre les mécanismes cancérogènes, les pesticides ont un rôle potentiel en tant que perturbateurs endocriniens. Ils altèrent en particulier le système hormonal stéroïdien, oestrogène ou androgène.

Grâce aux études épidémiologiques, on a pu observer que les substances contenues dans les pesticides et les engrais chimiques favorisent des troubles de la reproduction et des malformations du foetus.

 
Les pesticides peuvent affecter la fertilité masculine de différentes façons. Ou bien directement au niveau de la spermatogenèse (changement de structure ou de mobilité des spermatozoïdes, altération de la spermatogonie, ou destruction des cellules de Sertoli). Mais aussi indirectement par perturbation hormonale. Notamment ils interagissent avec les hormones stéroïdiennes et interfèrent dans leur synthèse, leur transport, leur métabolisme, leur mécanisme d’action et de régulation. Ceci peut entraîner une hypofertilité qui peut avoir pour origine une perturbation à différents niveaux chez l’homme et/ou la femme entre autre la gamétogenèse, le transport des gamètes, la migration du zygote dans l’utérus. Cela peut provoquer lors d’une grossesse la prématurité et l’hypotrophie mais aussi la mort fœtale et l’avortement spontané.

Camila Veron, née handicapée à Avia Terai en Argentine présente des malformations qui semblent dues aux pesticides. Sa mère témoigne : “les médecins m’ont dit que l’eau a pu provoquer cette situation, à cause des poisons qu’elle véhicule”.

 

A ce propos une récente étude conduite par le chercheur espagnol Lacasaña confirme que la survenue d’anomalies congénitales pourrait également être la conséquence d’une exposition antérieure à la conception. En effet les toxines accumulées dans l’organisme des parents pourrait être libérées pendant la grossesse et affectent le foetus.

Cela nous montre l’importance et la nécessité de bien réglementer ces produits chimiques et qu’une protection continue est nécessaire car les effets néfastes peuvent être à long termes.

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Image appartenant au e reportage photo sur le Nouvel Obs publié le 24 octobre.

Les risque de développer des maladies à cause de l’exposition au pesticides ou/et aux engrais est majeur pour les fœtus et les nouveaux-nés. Dans le cas du fœtus, cette vulnérabilité est due à la complexité des processus de son développement et à la cadence élevée de sa croissance.

Le système immunitaire du fœtus et des enfants en bas âge n’est pas encore développé et les produits chimiques toxiques peuvent également avoir des effets négatifs sur ce dernier.

De plus, les nouveau-nés et les enfants en bas âge présentent des niveaux d’enzymes de détoxication (par exemple l’enzyme PON1) beaucoup plus faibles que les adultes, ce qui peut les rendre particulièrement vulnérables à l’exposition aux pesticides organophosphorés, car ils mettent plus de temps à métaboliser et à détoxiquer ces produits chimiques.

Les nourrissons courent également un risque étant donné que le lait maternel, connu pour être contaminé par des pesticides, est leur seule source d’alimentation, et que leur métabolisme n’est pas assez mature pour éliminer ces polluants.

De plus, les nourrissons comme les enfants en bas âge sont plus menacés par la toxicité des pesticides que les adultes car la dose de substance comparée au poids est plus importante chez eux, en raison de leur petite taille.Les enfants boivent 2,5 fois plus d’eau, ils mangent 3 à 4 fois plus de nourriture par kilo de poids de corps qu’un adulte. Ils sont donc proportionnellement plus exposés aux résidus de pesticides que les adultes.

Ce qui est le plus préoccupant c’est que les risques potentielles de ces pesticides toxiques sont  généralement reconnus mais font l’objet de peu d’études et sont encore mal compris aussi à cause de la pression et du pouvoir qu'ont les grandes entreprises impliquées dans ce marché tel que Monsanto. Pourtant des campagnes contre les pesticides toxiques et les engrais chimiques existent et montre que la population mondiale est lentement en train de s'apercevoir de ce problème et du risque toujours plus important.

A ce propos l’association Greenpeace est très active en Italie. En 2015 l’association à lancé une campagne contre les pesticides en promouvant les territoires et cultures qui n’en font pas l’utilisation. Voici quelques photos du projet :

3) L’impact des engrais sur la santé des Hommes.

Les engrais constituent une source de nutriments qui assure à la plante une croissance et une bonne résistance aux maladies. Une fertilisation excessive ou encore maladroite de la part des agriculteurs entraîne la pollution des eaux par une concentration élevée en nitrates et phosphates.

Tout d'abord, l'Homme peut souffrir des engrais soit directement, soit indirectement. Les plus touchés par les dégats directs sont évidemment les agriculteurs. Comme le montre le reportage "La mort est dans le pré", les substances chimiques utilisées dans l'agriculture ont encore des effets incertains : elles pourraient être la cause de nombreuses maladies (maladie de parkinson, cancer, leucémie, etc…).

Par opposition, les dégats indirects nous concernent tous. En effet, lors de l'infiltration des sols, les nitrates rendent l'eau des nappes phréatiques impropre à la consommation. Le danger est ici une intoxication par consommation et par accumulation d'élément dangeureux pour l'Homme (nitrates, azotes, etc..).

De plus, la consommation d'animaux intoxiqués par ces mêmes éléments est un danger supplémentaire pour l'Homme.

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L’agriculture intensive est un mode de culture ayant pour but de maximiser la productivité du sol en un temps limité. Cependant, après de nombreuses études menées sur les conséquences d’une mécanisation poussée et de l’utilisation massive d'intrants, c’est-à-dire pesticides, herbicides et engrais, cette pratique agricole est depuis plusieurs années très critiquée et de nombreuses voix scientifiques s’élèvent pour présenter son impact indéniablement très négatif sur l’environnement et sur la santé.

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1. Pollution des nappes phréatiques, des sols et de l’air et détérioration des écosystèmes

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L’agriculture intensive est un mode de culture ayant pour but de maximiser la productivité du sol en un temps assez limité : ainsi pour produire une quantité plus importante par unité de surface de champ (rendement agricole), l'agriculture intensive emploie des moyens considérables tels que la mécanisation poussée , de systèmes d’irrigation et notamment des pesticides et des engrais.

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La zone géographique tout au long du fleuve Pô pratique depuis 3 siècles l’agriculture intensive. Sur cette carte nous retrouvons un taux de pesticides et engrais excédant principalement dans cette région italienne.

Effectivement en cherchant à maximiser la production agricole, l’agriculture intensive apporte chaque année environ 4 millions de tonnes d’azote au sol par an. Certes les plantes poussent, mais il y a une conséquence environnementale lourde : en Italie  on estime qu’environ 65 milles tonnes de fongicides ont été distribuées en 2014 (alors qu’en 2013 il s’agissait de 54,7 milles tonnes), ensuite 22,3 milles tonnes d'insecticides et enfin  24,2 milles tonnes d’herbicides: des quantité énormes apportées par l’agriculture restent dans le sol et ce surplus d’azote est extrêmement nocif dans l’environnement puisqu’elles sont

drainées tout d’abord dans l’estuaire des fleuves, et ensuite dans la côte maritime. Ainsi le fleuve Pô est l'un des fleuves les plus pollué d’Europe de nos jours.

 

Une fertilisation et une utilisation de pesticides excessive ou encore maladroite de la part des agriculteurs entraîne la pollution des eaux par une concentration élevée en nitrates et phosphates.

En effet, les engrais et pesticides, une fois aspergés sur les cultures, ne restent pas fixes. Ils se dispersent dans la nature à plusieurs niveaux. La pluie les emporte avec elle dans la profondeur des sols : les nitrates aboutissent  en partie dans nos sources d’eau potable soit les nappes phréatiquespar lixiviation (Par exemple, l'eau peut ainsi se charger en substances toxiques lors de la traversée des sols ayant servi de décharges, ou des sols contenant des nitrates en quantité). Ceci est un problème gravissime puisqu’à nos jours nous puisons principalement l’eau minérales des nappes phréatiques puisqu’elle est considérée moin polluée que celle issue des sources de surface, alors qu’elles commencent elles aussi a etre contaminées. S’ajoute à cela le fait que les filtres sont bien trop chers pour l’Etat. 

 

Sur la carte ci-dessous, les points rouges suivants indiquent les localisations géographiques italiennes où le phénomène de l’eutrophisation a été détecté.

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Carte indiquant les zones d’eutrophisation en Italie

 

 

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L’eutrophisation est un  phénomène de dégradation d’un environnement

aquatique causé par l’excès d’azote (N) issu notamment de l’agriculture

intensive. Voici donc les conséquences primaires frappantes aux yeux:nous y retrouvons une prolifération anormale des plantes aquatiques.

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Fleuve couvert d'algues proliférant en raison de l'apport d'azote

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De plus, les pesticides et les engrais sont composés d'éléments volatiles en présence d’azote : donc se dispersent non seulement dans le sol, mais aussi bien dans l’air.

Nous consommons et respirons ainsi de plus en plus des particules issues de ces engrais et pesticides qui sont bien évidemment nocifs pour notre santé.

 

2. Diminution de la biodiversité générale

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En agriculture, la monoculture est la culture d'une seule espèce de plante (la monoculture du riz, du tabac, de la vigne,...), ce qui en soit réduit la biodiversité.

 

De plus, les pesticides et les engrais ont un impact direct sur la faune du sol.

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Marcel Bouché, qui a dirigé l'ancien laboratoire de Zooécologie du sol au centre INRA de Montpellier est un spécialiste des lombriciens. Dans la région méditerranéenne, selon lui, une population moyenne de vers de terre permet un écoulement de 160 mm d'eau par heure à travers ses galeries. Il ajoute que la disparition des lombrics, principalement due à l'usage intensif de pesticides dans les vignes, peut dès lors être considérée comme l'un des facteurs responsables de l'aggravation des inondations dans cette région.  Cette disparition de biodiversité se répand à toutes les échelles de la chaîne alimentaire. L'extermination des insectes causée par l’entrée de pesticides signale aussi une disparition d'oiseaux des milieux agricoles, comme le montre bien ce graphique. En bref, de 1990 jusqu'en 2012 on passe de 100 à 73 espèces d’oiseaux.

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Par ailleur l’emploi intensif de pesticides Néonicotinoïdes en tant que spray de feuillage pour prévenir la venue de parasites a causé la disparition de 19% des colonies d’abeilles en Italie pendant une période très réduite entre 2009 et 2010.

Or, le rôle des abeilles est fondamental pour l’environnement et l’économie de l’Italie. Nous estimons que seul grâce à la seule intervention des abeilles dans le secteur agricole 22 milliards d’euros sont entrés sur le marché. 

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3. Appauvrissement des terres cultivées

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Les agricultures les plus utilisées sont du type de la monoculture. Celle-ci consiste à créer une seule surface de récolte assez vaste et d’y planter une seule espèce végétale. Celle-ci n’a pas de concurrence avec d’autre plante et peut donc croître librement. Arrivée la période de la moisson, les rendements sont récoltés, et le sol reste nu de toute matière organique. En prélevant cette production, l’agriculteur rompt le cycle de la nature: les branches et les feuilles devraient tomber en formant une litière qui se dégraderait en matière organique grâce à la faune du sol qui la transformerait en humus riche en matière minérale qui serait utile aux cultures. Mais en absence de ce couvert végétal, les insectes et microorganismes ne peuvent pas intervenir, car les substances qu’ils sont censés décomposer ne sont pas présentes. Le cycle est donc interrompu et par conséquent se manifeste par un appauvrissement des terres cultivées.

Le sol étant moins riche en nutriments, ses rendements présentent des carences en minéraux notamment visibles au niveau des nervures des feuilles. À chaque couleur anormale de la feuille, correspond une carence différente en divers éléments chimiques. 

Photos de feuilles de vigne présentant des carences  en Bore, en Fer et en Potassium.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Afin de remplacer la matière organique prélevée et non remplacée, il faut intervenir en ajoutant des engrais.

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4. Compaction des sols et inondations 

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La plaine du Pô est une des plaine où l'agriculture intensive est extrêmement développée et est une région de plus en plus soumise aux sécheresses en raison du réchauffement climatique. Or le labour des terres, très pratiqué dans les culture intensives, tasse la terre et aggrave la sécheresse car l'eau ne peut plus s'infiltrer dans le sol. Ceci s'ajoute au fait que la perte de la faune due au pesticides et engrais favorise encore plus le tassement du sol et son manque d'oxygénation.

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Carte de températures de l’Italie en Mars 2012              

 

 

 

 

 

 

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Photo d’un extrait de terre issue de l’agriculture biologique n’employant pas de pesticides

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Photo d’une parcelle de terrain issue d’une pratique d’agriculture conventionnelle

Une possible faune lui apporterait  de l’oxygène et permettrait l’infiltration d’eau, mais ce n’est pas le cas dans les champs d'agriculture intensive.

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Le labour intensif et le manque de faune s'ajoute à l'absence de couvert végétal dans le champ entre les période de récolte et de semis qui favorise les phénomènes d'inondation puisque l’eau ne pénètre pas dans le sol et n’est pas retenue par d'éventuelles racines, comme c'est parfois le cas à Gène.

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Reportage d’un journal télévisé de l’innovation à Gène en 2012

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5. Utilisation excessive d’eau

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L’agriculture intensive a tendance à maximiser les quantités d’eau afin de s’assurer que les rendements soient maximaux. Or l'utilisation massive d’eau est elle aussi nocive pour l’environnement. En effet, toutes l'eau non utilisée par les plantes s'évaporent et seuls restent les sels qui s'accumulent dans les sols et les stérilisent. 

 

 

 

 

 

 

Carte indiquant le taux de désertification des régions italiennes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Outre aux régions plus chaudes d’Italie, soit la Puglia (“le Talon”) et la Sicilia (“Le ballon”), nous observons que le taux de désertification associé à la zone nordique pratiquant l’agriculture intensive équivale à une moyenne de 40 %. Ceci est en partie causé par l’excès d’eau apporté aux monocultures de la Valle Padana.

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6. Accélération de l’érosion

Type de dégradations des sols: en rose l’érosion hydrique type d’Italie

 

Dans la monoculture, les rendements sont récoltés à des périodes précises. En les coupant, il ne reste plus de couvert végétal qui laisse un sol nu et vulnérable. Rencontrant les saisons pluviales, les sols en absence de couvert végétal se retrouvent plus fragilisés. De plus leur structure est déstructuré aussi à cause de l'absence du système racinaire. L'eau ruisselle dans les pentes et érode les sols "en nappe" ce qui cause des pertes de terrains cultivables. On distingue deux types différents des dégâts des érosions en nappe : l’érosion en  griffes et en ravines. Dans ces cas il devient impossible de cultiver.

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Erosion et pertes en eau dues à

une irrigation non réglementée

 

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Alain Ruellan - Association Française pour l’Étude du Sol - http://www.afes.fr  

Effets sur l'environnement

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