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LES CONSÉQUENCES DE NOS HABITUDES ALIMENTAIRES SUR NOTRE ENVIRONNEMENT

Il faut savoir que dans le monde il y a différentes habitudes alimentaires. Celles-ci ont des répercussions négatives sur l'environnement.

La pluralité de ces habitudes alimentaires est dû à une différence au niveau économique.

Les produits qui ont un effet plus dévastateur sont ceux provenants des animaux, principalement la viande.

Les zones pauvres et/ou en voie de développement produisent moins de produits animaux que les zones riches.

En moyenne, un être humain consomme 100 g de viande par jour. Dans les pays développés, la consommation est supérieure à 200 g par jour alors que dans les pays en développement elle est de 47 g, avec de fortes disparités régionales. En contrepartie la consommation des produits traditionnels de base (légumineuses, céréales, tubercules) a diminué.

Graphique présentant l’évolution de la production mondiale de produits animaliers de 1961 à 2009

Différentes quantités d’eau et d’espace pour différents agrosystèmes

Nous pouvons affirmer que la consommation de viande n’a pas le même impact écologique que la consommation de produits végétaux. En effet, dans un agrosystème, l’Homme peut se nourrir directement de la biomasse végétale, il est alors consommateur primaire. Cependant, celui-ci peut également être un consommateur secondaire lorsqu’il s’agit d’élevage bovin. Dans ce cas il y a des pertes énergétiques associées au transfert de la matière dans la chaîne alimentaire.(cf. Ecosystèmes et Agrosystèmes)

La pyramide de productivité nous montre comment le rendement énergétique d’une production animale est faible par rapport à une production végétale.(cf. Ecosystèmes et Agrosystèmes) De fait dans un élevage bovin il y a des pertes énergétiques importantes. Dans les écosystèmes naturels comme dans les élevages, il faut en moyenne 10 kg de nourriture pour que la masse d’un consommateur s’accroisse d’1kg. Comme le montre le document ci-dessous, cela varie d'une espèce à l'autre. Par exemple il faut 7 kg de végétaux pour obtenir 1 kg de bœuf. Aussi, les élevages sont des agrosystèmes peu efficaces ; la consommation de produits animaux provoque une importante augmentation de la pression exercée sur les ressources naturelles qui servent à produire des végétaux, tel que le blé, dont l’énergie est en grande partie dissipée par la respiration des animaux d’élevage. Ces faits nous confirment que le rendement énergétique est d’autant plus important lorsque le niveau trophique est bas.

Quantité de céréales nécessaire pour certains produits animaliers
Quantité d'eau, surface de sol nécessaire et émission de CO2 pour la production de différents aliments

On observe que, pour la production de viande, la quantité d’eau et d’espace est bien supérieure pour la production de blé. En effet, ces quantités d’entrées importantes ne sont pas uniquement dues au boeuf lui-même, mais également aux importantes quantités d’eau et d’espace nécessaires pour cultiver les céréales indispensables à l’alimentation de l’animal. Ainsi, l'eau nécessaire pour la production de viande est largement excessive par rapport à l’eau disponible. En adoptant une alimentation végétale, on peut diminuer drastiquement la quantité d’eau nécessaire

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De plus, nous savons que le boeuf se situe au sommet de la pyramide de productivité et par conséquent sa production entraine plus de perte énergétique que la production végétale (cf. Ecosystème et Agrosystèmes), et une plus grande quantité de surface et d’eau est nécessaire pour cultiver les céréales dont il a besoin. Donc les entrées nécessaires à la production de viande sont bien supérieures à celles nécessaires pour la production végétale. La production de bœuf provoque donc un gaspillage d’eau qui est une source limitée.

Ainsi, un des grands problèmes liés à l’élevage est le gaspillage de produits. En effet, malgré l’énorme production animale qu’il permet d’avoir, pour 100 calories de céréales utilisés afin de nourrir les animaux, nous n’obtenons que 30 calories de viande ou de lait, ceci donne donc lieu à une perte de 70%.

En effet, en observant l’image ci-contre qui compare deux pyramides de productivité, nous pouvons nous rendre compte que, en prenant en compte des adolescents qui grandissent de 5 kg par an et qui

d’une part sont alimentés seulement de blé et d’autre part seulement de veau, en utilisant 30 tonnes de blé, 85 adolescents gagneront 5 kg alors qu’en utilisant 4 veaux et demi (40 tonnes de luzerne), seulement 1 adolescent gagnera 5 kg et ceci pour la même quantité d’énergie solaire. Nous comprenons donc que se nourrir de viande est beaucoup moins rentable que le blé.

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Pour nourrir les animaux d’élevage, on utilise un tiers de la récolte mondiale de céréales. Si cette quantité de produits était utilisée directement pour nourrir l’humain elle permettrait de nourrir environ 3 milliards de personne soit environ 40% de la population mondiale. Il faut de plus considérer qu’environ 800 millions de personnes dans le monde souffrent la faim.

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De plus, on sait que les plantes absorbent du dioxygène et rejettent du dioxyde de carbone, tandis que les bœufs sont à l’origine d’une importante émission de gaz à effet de serre. De plus, l’émission de gaz à effet de serre due à la production des plantes (transport et épandage d'engrais et pesticides, transport des aliments, utilisation de lumières et de chauffage, etc.) est supérieure pour la production de viande puisque ces facteurs interviennent aussi bien pour l’élevage de viande lui-même que pour la production de céréales beaucoup plus importante, nécessaire pour nourrir l’élevage.(cf. paragraphe ci-dessous)

Image (modifiée) : SVT 1eS, Belin 2011 p. 170

Ainsi, pour différents agrosystèmes on peut observer des rendements bien différents et les comparer entre eux.

Il existe diverses définitions du rendement, cependant nous nous intéresserons au rendement énergétique global qui correspond au rapport entre la valeur énergétique d'une masse de matière produite et la valeur énergétique d'une masse de matière introduite pour produire cette masse.

Ainsi on obtient   rendement = Total des sorties (masse ou énergie) / Total des entrées (masse ou énergie).

Si nous calculons le rendement pour la production de blé nous observons qu’il est bien supérieur au rendement de la production de bœuf.Ainsi, la production végétale a un rendement beaucoup plus élevé que la production animale. Ainsi, le rendement plus important quand on consomme des végétaux.

Le tableau ci-dessus présente le bilan des entrées et des sorties de matière et d’énergie pour différents agrosystèmes.

Si nous calculons le rendement pour la production de céréales nous observons qu’il est bien supérieur au rendement de la production de bœuf ou de mouton (par exemple).

 

Rendement global de la production de boeuf :

8 / (8x15,3) = 0,07 (sans unité)

 

Rendement global de la production de mouton :

10,4 / (8x15,3) = 0,08 (sans unité)


Mais ce document ne donne qu’un aperçu car on ne prend en compte que les entrée énergétiques liée à la nourriture, on ne prend pas en compte l'énergie utile à sa production (production, transport et épandage d’engrais et de pesticides) ni à son transport, ni l’énergie utile au chauffage et à la lumière… Cela était mis en évidence dans le document précédent.

Conséquences des rejets de gazs à effet de serre

Gaz à effet de serre:

Composants gazeux qui absorbent le rayonnement infrarouge émis par la surface terrestre et contribuent à l’effet de serre. L’augmentation de leur concentration dans l’atmosphère terrestre est l’un des facteurs d’impact à l’origine du récent réchauffement climatique.

D’après le document ci dessus, nous pouvons voir qu’un repas sans viande et sans produits laitier serait l’idéal pour un rejet de gazs à effet de serre minimum. Dans ce cas nous pouvons voir qu’un repas à base de produits bio rejette l’équivalent de 281 km en automobile /personne/an.

En revanche un repas à base de produit conventionnel rejette l’équivalent de 629 km.

Un repas sans viande, mais avec des produits laitiers, sous la même échelle, en rejette l'équivalent de 1978 km si les produits sont biologiques, et dans un repas conventionnel 2427 km.

Un repas à base de viande et produits, en rejette plus de deux fois plus qu’un repas avec des produits laitiers et sans viande.

Donc, pour avoir un rejet minimum de gaz à effet de serre, il faut dévaloriser la consommation de produits laitiers et de viande. De plus,il faut valoriser l’agriculture biologique.

Ce document nous montre les rejets de gaz à effet de serre de différents animaux.

Nous pouvons voir que le boeuf et le porc en rejettent une quantité majeur par rapport aux insects tels que le criquet et le grillon.

En parallèle avec ce document, nous voyons dans le graphique ci-dessous que, les émissions de gaz à effet de serre conséquentes à la production animale ( fabrication, transport de nourriture, électricité, chauffage…) est beaucoup plus importantes chez tous les aliments qui proviennent des animaux. En effet la production de boeuf est celle qui rejette le plus de CO2.

Remarque : La production d'aliment issus de des petits (agneau, veau...) émet encore plus de gaz à effet de serre car il faut tenir compte du fait que l’animal est jeune et que donc il faut élever en parallèle la mère de celui-ci.

Utilisation de pesticides et engrais

La consommation et la production de viande implique une utilisation intense de pesticides et d'engrais. En premier lieu pour traiter le sol ou les animaux sont élevés mais aussi pour cultiver leur alimentation, ce qui peut avoir un impact sur l'environnement et la santé (cf. Techniques agricoles et conséquences)

L'eutrophisation, c'est-à-dire l'accumulation dans l'eau des nitrates, du phosphore et d'autres nutriments est responsable de la prolifération des algues vertes et de la dégénération des récifs coralliens. Cette eutrophisation cause la mort de nombreux êtres vivants aquatiques et de quelques animaux terrestres. (cf. Techniques agricoles et conséquences) L’élevage y contribue de façon directe par les rejets de lisiers et indirecte par l’excès d’engrais apportés aux cultures de céréales destinées à nourrir le bétail. Ce qui se traduit aussi par une nécessité de limiter la consommation et production de viande.

Conclusion:

Si nous concentrions davantage notre agriculture sur une production végétale plutôt que animale, nous pourrions nourrir plus de monde. En effet, en convertissant les espaces agricoles utilisées pour une production de bovins en des espaces réservés à la production de blé, nous pourrions produire davantage de nourriture sur cette même surface, et nous pourrions également économiser de l’eau et réduire considérablement l’émission de gaz à effet de serre et freiner le réchauffement climatique.

Tous ces arguments sont en faveur d’une limitation de la consommation de viande. C’est ainsi qu’entre en compte la notion de développement durable, soit la capacité à subvenir à ses besoins sans compromettre la capacité des générations futures à subvenir elles mêmes à leurs besoins. Ainsi, l’Homme doit pouvoir produire suffisamment pour subvenir à ses besoins, sans utiliser les réserves qui pourront servir aux générations futures.Sans quoi la croissance de la production animale, à laquelle s’ajoute l’épuisement des ressources non renouvelables, fait craindre une aggravation des crises alimentaires et écologiques.

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